Java, Kawah Ijen

Publié le 12 août 2015 par Texier

Nous arrivons sur Banyuwangi après 5 heures de train. Nous prenons une journée pour récupérer et en profitons pour visiter la région. Nous traversons différentes cultures locales ; riz, papaye, café... Nous nous arrêtons à un village pour découvrir le tissage du bambou. Nous rencontrons également une famille préparant une des leur, à une cérémonie religieuse.

Le lendemain matin nous effectuons notre expédition vers le Ijen, qui restera dans nos mémoires! Départ 2:45 de l'hôtel. On a réussi après quelques difficultés à se trouver deux scooters ( quasi neuf, eh oui ça existe en Indonésie). Nous nous sommes même retrouvés au poste de police avec 6 fonctionnaires qui échangeaient entre eux dans le but de nous trouver une solution. La montée se révèle superbe de nuit avec un ciel étoilé. Les 45 km se déroulent sans encombre sur une route en bon état malgré tous les commentaires des guides touristiques. Arrivée à 4:00 au parking, lieu de départ du Sentier. Nous nous acquittons des droits d'entrée. La Marche se révèle accessible avec néanmoins un peu de dénivelé ( de bonnes côtes et non pas des faux plats, discussion éternelle entre moi et mélanie sur les critères d'une côte lorsque nous courrons...). Nous arrivons vers 5:10 au cratère avec nos loulous qui sont enfin réchauffés du trajet en scooter un peu frais ( nous sommes à plus de 2300 m). Nous apercevons quelques flammes en bas du cratère. Nous profitons du lever de soleil avec un très beau ciel. Nous descendons en direction du lac en prenant la précaution de louer 4 masques indispensables pour respirer au milieu des vapeurs de souffre. Les sentiments se mêlent une fois en bas, entre la beauté du site et les conditions de travail. Le souffre est extrait pour être utilisé par exemple dans les verreries de Rennes. Un système de canalisations captent les vapeurs pour les amener à refroidir dans les bidons. Les porteurs récupèrent le souffre solidifié à la barre à mine pour ensuite remonter leur butin en haut du cratère, soit 120 kg par voyage à dos d'homme ! Nous repartons du cratère vers les 7:00 pour une remontée en douceur.

Nous rencontrons en bas un des administrateurs en compagnie d'un porteur. Nous apprenons que le site comporte des porteurs légaux et illégaux selon leur employeur. Les conditions s'améliorent peu à peu néanmoins les porteurs s'opposent à certaines évolutions.

Cette visite suscite un vrai questionnement. Les porteurs se protègent des vapeurs avec un simple tissu qu'ils mettent dans la bouche. Certains nous montrent également les conséquences physiques (dos et épaules déformés) dues aux charges quotidiennes (près de 20km par jour avec 120 kg sur une épaule).

Malgré nos appréhensions, surtout pour Mélanie, notre visite du Kawah Ijen s'est déroulé sans encombre et sera encore un souvenir marquant de notre voyage. Les enfants ont pu également constaté ce que travail pénible signifiait. Face à ces forçats, ils n'ont su comment diminuer leur labeur si ce n'est leurs bonbons qu'ils leur ont donné à chacune de nos rencontres. Nous sommes fiers de nos loulous qui se sont levé a plusieurs reprises au aurores avec le sourire (même Grégoire) durant cette semaine javanaise. Nous sommes très enchantés de notre séjour sur Java où nous avons réussi par nos propres moyens de visiter les volcans à contre courant de la masse touristique.